Constellations : témoignages (suite)

Publié le par Christiane Perreau

Gérard (stage constellations)

J’ai le sentiment d’appartenir à une famille dans laquelle la communication est fluide avec des membres qui échangent et changent !
J’essaie de rester sur un bon niveau vibratoire, ce n’est pas toujours évident.
Quoi qu’il en soit, le monde qui m’entoure a changé par ce que j’ai changé ma manière de le percevoir.


Ana : identification à une grande sœur non-née, avortée  (stage constellations)

L'effet est immédiat.

Je reflétais dans un premier temps à Christiane qu'il me semblait évident que quelque chose avait changé, mais que je ne l'avais pas encore nommé.

Ce qui est présent, c'est : maintenant, je suis réellement moi

Je n'ai eu de cesse, depuis je ne sais quand, de vouloir être entendue, de vouloir apparaître, de vouloir être vue. Même mes recherches en homéopathie (selon rajan sankaran) me menaient dans cette direction : m'individuer et les symptômes que j'observais et voulais comprendre étaient de cet ordre.

J'avais plein de choses à dire et ne disais jamais rien, j'étais silencieuse. j'avais plein de choses à faire et ne faisais jamais rien, j'étais inactive. je tentais diverses formes d'apparences physiques, dans la coiffure, l'habillement, et je ne me sentais jamais vue.

Cette dernière constellation où je plaçais ma fratrie et mes parents remit vraiment les choses en place. Chacun avait la sienne, ma grande soeur non-née est apparue, je l'ai vue; je pouvais enfin (et cela ne veut pas dire que je voulais m'en séparer puisque je l'aimais tellement que je suis devenue elle, en partie), donc, je pouvais enfin être moi, vivre mon existence et ne pas la passer à essayer de la faire voir : ce que je faisais en fait, était une tentative de la voir, (de l'avoir, cette grande soeur, et non pas de l'être). j'avais besoin de la reconnaître, d'en avoir conscience.

C'est chose faite !
Cela me confirme, que quand on trouve le point d'attache du symptôme, il est vu, pris, compris et n'a plus besoin d'être "au crochet" d'une personne pour exister !

Comme le dit Christiane, confronter, faire face à ce qui est, sans reculer, sans attaquer, sans s'effondrer, c'est reconnaître (naître de nouveau avec) ce qui est, c'est l'intégrer (ne plus l'exclure), c'est reconnecter au sentiment d'unité ; c'est cela la paix, ce n'est ni la lutte contre la guerre ni son opposé !!!

J'ai aussi vu le lien avec la précipitation qui apparaissait chez mon père. Je l'ai reprise à mon compte pour être mieux à mon service pour faire apparaître cette grande soeur non-née, parler vite pour être entendue, faire vite pour être vue, être très active pour apparaître.

Je vous suis reconnaissante pour la présence que vous avez investie pour me permettre plus de clarté et revenir à moi afin de mieux encore accomplir mon destin, c'est-à-dire, ce à quoi je me destine.

Je vous remercie de m'avoir permis de vous rendre ce même service afin d'être dans la communication, verbale et non verbale, et surtout dans l'accomplissement de ma destinée !



Commentaire de Christiane

Remettre chacun à sa place dans un système est déjà un travail important dont les répercussions sont la plupart du temps conséquentes. Une simple remise en ordre d’une fratrie au complet va modifier le champ de conscience d’une personne qui soudain peut prendre sa place, la sienne.

En effet, l y a une loi fondamentale qui régit tout système, à savoir qu chacun a le droit d'appartenir au système dans lequel il est né, sans considération pour ses qualités, ses actes, ses connaissances, qu'il soit vivant ou mort.
Dès que nous naissons dans un système, nous y sommes liés, nous devenons l'enfant de nos parents et membre intégrant de ce système là. Et c'est l'ensemble de ses membres qui fait la spécificité de ce système. et personne ne peut être exclue pour quelque raison que ce soit.

Ainsi, un système est équilibré et fonctionne harmonieusement lorsque tous ses membres ont leur place, notamment en fonction de leur ordre d'arrivée dans le temps, y compris les personnes mortes. Et si chacun est à sa place et vu, il n'y a plus lieu que quelqu'un s'identifie pour combler le vide que représente une personne oubliée, niée, morte.

En plaçant sa fratrie, Ana a pu voir cette grande soeur avortée,  là-bas, différente d'elle ce qui sort Ana de la transe, de l’intrication : « oui je te vois et comme je te vois, je ne suis donc pas toi, toi tu es toi et moi je suis moi et tu gardes une grande place dans mon coeur».

Le fait de voir est fondamental car ce à quoi nous sommes identifiés, nous ne le voyons pas, nous le sommes. Nous sommes cette soeur, ce grand père, cet oncle, cette tristesse, cette injonction ; il n'y a aucune distance entre celui qui s'identifie et l'objet d'intrication.  Voir indique donc un décollement de l'intrication, une différenciation et c'est donc un pas majeur dans une constellation, dans le processus d'individuation d'une personne.

Il est fréquent de rencontrer des personnes  identifiées à un frère iou une sœur mort prématurément qui vivent  pour deux ; elles cherchent à faire vivre à travers leurs faits et gestes le disparu, l’exclu. Récemment une personne qui  conscientisait qu’elle était identifiée à une jumelle morte in-utéro, me partageait qu’elle achetait toujours les choses par 2, que ce soit l’alimentaire, les vêtements, les présents. « j’achetais aussi pour elle, pour la représenter »

Publié dans Témoignages

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