Créer le cadre d'une constellation (6ème partie)

Le rythme d’une journée

Chaque journée débute et finit par un échange court qui permet à chacun de dire comment il se sent, où il en est ; est ce qu’il a des perturbations, des incompris, des questions ou est ce que quelque chose n’est pas terminé ? Ce moment permet aussi de partager ses compréhensions ce qui renforce les prises de conscience, leur donnant plus de puissance. Ce que l’un comprend ouvre les points de vue des autres.

C’est d’ailleurs l’ avantage du travail en groupe. Comme le dit Carole Hamel, psychanalyste,  « quand les personnes se réunissent, une régression importante se produit, ce qui nous permet d’atteindre des pathologies profondes qui ne seraient pas accessibles en thérapie individuelle. La thérapie familiale remet à chacun ce qui lui appartient. Se retrouver en groupe peut curieusement faciliter le retour à l’individualité ».

Après cet échange, nous consacrons environ une demi-heure aux exercices de :

•      Vision Sans Tête de Douglas Harding dont l’objectif est de découvrir qui nous sommes en Essence, de voir par expérience directe d’où part l’attention.

•        Développement de l’attention neutre, celle qui permet de créer les réalités que nous désirons avoir   et dissoudre celles que nous ne voulons plus expérimenter. Ces exercices  nous apprennent à :

1.   Rester présents à nous-mêmes tout en gardant le  contact avec l’environnement.

2.    À mettre notre attention, consciemment, sur une personne ou une chose physique ou virtuelle, développant ainsi notre aptitude à observer, à faire face à ce qui est. C’est ce que nous allons devoir faire dans une constellation et sans cela nous resterons dans des zones connues. Couramment, notre attention est dirigée de manière automatique par nos pensées, nos souvenirs, nos émotions, notre passé. Or, nous voulons aller au-delà du connu, car c’est à cette condition qu’un changement profond pourra être initié.

Ces exercices d’attention seront à nouveau proposés en début d’après midi et comme déjà indiqué, en cours de travail, de manière brève avant une constellation. L’objectif étant de maintenir un état de présence, de conscience qui facilite les découvertes, les prises de conscience et la fluidité des processus. Cela évite les dispersions et commentaires inutiles et nous permet de rester centrés sur l’essentiel.

Matinée et après-midi sont ponctués d’une pause d’une

demi-heure  et de brèves pauses si le travail a demandé une attention soutenue pour faire face à des situations fortement chargées en émotions. Après le déjeuner, un temps de repos est accordé.

Le rythme est d’environ 5 constellations par jour ; je compte environ une heure par personne, le temps qu’elle expose sa demande, place les représentants et que la constellation  évolue vers un apaisement. J’aime me sentir à l’aise quant au nombre de constellations à faire et j’aime que les stagiaires sentent qu’ils auront du temps, de l’espace pour explorer leur histoire et l’intégrer, à leur rythme. 

C’est pour cela que les groupes sont limités à 12 personnes ; lors d’un stage de 3 jours, des personnes observatrices ou représentantes, qui ne souhaitaient pas faire leur propre constellation, changent d’avis et ont ainsi l’opportunité de faire un travail personnel, un thème étant devenu vif. Cela permet aussi, d’approfondir la constellation de quelques personnes ou de la compléter. Parfois il vaut mieux arrêter une constellation, momentanément, par manque d’énergie, d’informations nouvelles et la reprendre après un temps de décantation ; souvent des informations nouvelles deviennent accessibles.

Dans les sessions de 6 jours, chaque personne fait 2 constellations qui sont complétées, soit par un travail sur les lignées, soit par un travail sur le père ou la mère ou un autre thème qui devient important. Beaucoup de sujets peuvent être traités avec les placements : rapport au temps, à l’argent, au travail, croyances, maladies, dépression, addictions, difficultés à prendre une décision que ce soit dans le domaine professionnel ou personnel, adoptions, séparations, deuils, relations de couple.

Dans le stage de 6 jours, il y a aussi un complément de clarification qui se fait par la création. En effet, dans nos traumas, nous avons pris des décisions qui font obstacle à notre épanouissement et que nous ignorons comme étant la cause de nos limitations et qui sont révélées par les constellations. Cela peut être « je vais rejoindre papa dans la mort, je ne peux ni voir ni entendre, je me débrouille seule, je suis plus grande que maman, je vais payer ou expier, etc. ».

Une fois ces croyances devenues visibles,  nous pouvons travailler sur une nouvelle décision prise dans le temps présent, en conscience et non par réactivité afin de créer une nouvelle réalité, de nouvelles expériences.  Cela peut être « j’assume mes responsabilités et je vis pleinement mon existence, j’accueille l’aide d’autrui » ou un court texte inspiré de la prière du matin de Bert Hellinger où la personne dit à l’un de ses parents sa reconnaissance d’avoir eu ce parent et d’être son enfant. Ce travail permet également d’approfondir le nettoyage des contre intentions.

Conclusion

Un séminaire est toujours un temps fort, à fortiori un stage de nos freins, limitations, intrications, schémas répétitifs. Cette intensité crée une brèche dans le tissu des habitudes et conditionnements, brèche à partir de laquelle nous pouvons devenir créateurs et acteurs de notre existence, avec une conscience accrue.

Pour certains,  ce sera l’expérience directe de leur vraie nature qui est Conscience. Seul le stage de constellations de 6 jours offre cette ouverture, ce possible. Cette expérience peut vous amener à prendre conscience que vous êtes des êtres divins faisant des expériences humaines….. Même si cette expérience n’est pas stable, dans la durée, elle laissera un goût, un quelque chose d’inoubliable qui peut fondamentalement transformer votre existence.

Christiane Perreau

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Notre civilisation moderne est consacrée en grande partie

 au culte de l’illusion !

Il n’existe aucune information générale sur la nature de l’esprit :

 les écrivains et les intellectuels n’y font gère allusion ;

 les philosophes modernes n’en parlent pas directement ;

la majorité des scientifiques nie qu’elle puisse même exister.

Elle ne joue aucun rôle dans la culture populaire ;

elle n’est pas mise en chansons ;

 on n’en parle pas dans les pièces de théâtre

et elle ne figure pas au programme de la télévision.

En fait nous sommes éduqués dans la croyance que rien n’est réel

 au-delà de ce que nous percevons directement

au moyen de nos sens ordinaires.

Sogyal Rimpoché